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Texte de François Mitterand

À Clément Theaudin
pour l'exposition consacrée à Charles Tillon

(Liffré, 4-12 juin 1994 )

Présent dans toutes les luttes de la première moitié du siècle, puis contraint par son parti, dont il était l'honneur, à une longue retraite qui fut un long exil, Charles Tillon n'a jamais renié les idéaux pour lesquels il a combattu. Fidèle à une tradition qui est aussi ancienne que la nation française et qui, seule, est porteuse d'avenir, il fut au premier rang de ceux qui ne se résignent pas au règne des possédants, et qui refusent l'oppression comme ils refusent l'injustice.

J'aimerais qu'aujourd'hui, où tant de gesticulations stériles peuvent détourner des engagements qui donnent un sens à notre vie, l'on médite l'exemple de ce révolté qui devint chef de guerre, de cet homme du peuple qui fut tour à tour militant révolutionnaire et ministre de la République, mais qui sut toujours aller jusqu'au bout de ses choix et rester, et toutes circonstances, un homme libre.

Signature de François Mitterand

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