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Syndicalisme et politique

1920-1921 : En juillet 1920, il est envoyé au Maroc. Là-bas, les terribles conditions de détention entraînent son rapatriement en catastrophe vers la métropole. Il séjourne six mois à l'hôpital. À la suite d'une large campagne populaire, il est amnistié. Sa participation à la « révolte de la mer Noire » lui vaut, sur décision de Lénine, d'être considéré comme membre de la IIIe Internationale communiste à compter de 1919, soit près de deux ans avant la création du PCF. Il rejoint ce dernier en 1921, sous l'influence de Louise Bodin, secrétaire de la fédération d'Ille-et-Vilaine, très active dans la solidarité avec les mutins. Ajusteur à Nantes, il est licencié après l'échec d'une grève.

1923 : Suite au Congrès de Tours sission de la CGT. Les conservateurs restent à la CGT tandis que les membres plus à gauche créent la CGTU qui existera de 1921 à 1936. Chales Tillon prend la tête de l'Union départementale CGTU d'Ille-et-Vilaine.

1924-1925 : De novembre 1924 à janvier 1925, il suit avec son ami Le Flanchec (Maire de Douarnenez) la grève victorieuse des « Penns-Sardins » qu'il soutient particulièrement.

Penn-Sardins - Tableau de Charles Tillon
Penn-Sardins - Tableau de Charles Tillon

Comité de Douarnenez
Comité de grève de Douarnenez
(C. Tillon 2e rangée, extrême gauche)

1925 :Sa popularité le fait élire au conseil municipal de cette localité.

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1927 : II rencontre Marie-Louise Camaillat – appelée « Colette » pendant la Résistance - avec laquelle il aura deux fils (Jean qui sera FTP à 16 ans et Jacques) - et qui restera sa compagne jusqu'à son décès à Aubervilliers, fin 1947.

1928 : Il entre au secrétariat régional de la CGTU (Nantes), dont il devient le premier responsable l'année suivante.

1929 : Il devient secrétaire Régional du PC.

1930 : I1 accède à la direction de la Fédération nationale CGTU des Céramiques et des Produits Chimiques.

1931 : Il réalise un premier et unique voyage en URSS dans le cadre d'une délégation de syndicalistes. Quelques mois plus tard, il entre à la commission exécutive et au bureau confédéral de la CGTU.

1932 : Après l'affaire « Barbé-Célor » (premier procès stalinien que Thorez fit spécialement à Barbé son co-secrétaire qu'il fit passer pour un policier pour s'en débarrasser ainsi que Célor), le 7e congrès du PCF élit, en mars, C. Tillon à son comité central. À l'automne, il devient membre suppléant du bureau politique.

1933 : Il organise la « marche de la faim » de Dunkerque à Paris à laquelle il participe.

Marche contre la faim
Marche contre la faim
(Charles Tillon marche à droite sur la chaussée)

1934-1935 : Muté à la Fédération CGTU des Ports et Docks, Tillon y combat la direction fédérale opposée à la majorité confédérale. Élu conseiller municipal d'Aubervilliers contre Laval en compagnie de deux autres communistes, il voit son élection invalidée pour « non domiciliation dans la commune ». L'année suivante, il emporte le siège de conseiller général du canton d'Aubervilliers.

Manifestation de soutien aux Républicains Espagnols
Manifestation de soutien aux Républicains Espagnols
(On peut apercevoir Joseph Epstein)

1936 : Non reconduit au bureau politique du PCF, il demeure au comité central et reçoit mission de combattre Doriot en banlieue. Au second tour des élections législatives d'Aubervilliers-La Courneuve-Le Bourget-Stains il bat M. Foulon.

Caricature de Charles Tillon
Législatives de 1936
avec Pierre Laval (avec le drapeau),
Maurice Foulon (« le leader »), Charles Tillon (PC)

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